Où en est la planification familiale en Guinée ?
La planification familiale permet aux populations d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et de déterminer quel sera l’espacement des naissances. La Guinée est particulièrement en retard dans ce domaine.
Selon l’OMS, 225 millions de femmes dans les pays en développement souhaiteraient retarder le moment d’avoir un enfant ou ne plus avoir d’enfants, mais n’utilisent aucun moyen de contraception.
En cette période de grande croissance démographique en Afrique, il est primordial de se planifier et de porter haut la planification familiale pour limiter et contrôler les naissances. Le déséquilibre entre l’accroissement démographique et la croissance économique est important, et si la croissance démographique n’est pas contrôlée, la précarité ne fera qu’accroître et avec elle, tout un tas de problèmes.
Planification familiale, quels enjeux en Guinée ?
En Guinée, le taux de prévalence de la planification familiale est très faible et évolue de façon lente. Selon une étude du ministère de la santé intitulée « Enquête sur la démographie et la santé », le taux de prévalence de la planification familiale était de 6% en 2005 contre 7% en 2012. Avec un indice synthétique de fécondité estimé à 5,1 enfants par femme, il est primordial de militer en faveur de la planification.
Autre facteur à cause duquel la planification familiale doit être mise en avant : le taux très élevé de mortalité maternelle. En Guinée, il était de 710 pour 100 000 naissances vivantes, en 2012, selon le ministère en charge de la santé.
Planification familiale, une chose à fuir ?
Des méthodes de contraception traditionnelle permettant aux couples d’espacer leurs naissances de trois ans ou plus existent dans la société guinéenne, dont entre autres l’allaitement maternel pendant deux ans. Dans la tradition guinéenne, il est dit que pour qu’un enfant soit robuste et sain, il faut que sa maman l’allaite pendant deux ans minimum et qu’elle évite toute relation sexuelle avec son mari.
En Guinée, où la population est à majorité analphabète (seulement 30% de la population savait lire en 2015), les Guinéens et les femmes en particulier sont très réticents à la planification, notamment aux méthodes occidentales de contraception. Dans les régions rurales, un contraceptif est considéré comme un produit importé par les Occidentaux pour que les femmes africaines ne procréent plus. Alors que le préservatif est considéré comme une affaire de pervers. Si on voit un homme marié avec un préservatif, on le soupçonne d’adultère …La suite sur le blog de Samantan