Ciné Droit Libre 2017 : « La migration ne doit pas être une obligation mais un choix » (UE)
La deuxième journée de la 13e édition du festival Ciné Droit Libre, a commencé par le « Dialogue démocratique », le dimanche 10 décembre au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Le 10 décembre, journée des droits de l’homme a été commémorée par les festivaliers autour du thème des migrations. Le directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), Dr Thomas Ouédraogo, a modéré les échanges.
Le 10 décembre, le monde commémore la Journée internationale des Droits de l’Homme. C’est une Journée dont Ciné Droit Libre a consacré à son Dialogue démocratique sur la thématique des « Migrations ».
Selon le paneliste, Dr Ferdinand Ouédraogo, « L’histoire de l’humanité a été marquée par l’exode rural et la migration ». Ainsi, il a indiqué que la question de la migration ne date pas de nos jours. Tout en précisant que les causes sont multiples et variées, Dr Ferdinand Ouédraogo, a cité entre autres, la guerre, l’injustice, la pauvreté et le manque de liberté et de démocratie. Comme solution à ce phénomène, il a suggéré « l’éveil des consciences » des Organisations de la société civile (OSC) et de tous les leaders d’opinion.
A la question de Abdoulaye Boïna, un participant, à connaître le nombre des Burkinabè bloqués en Lybie actuellement, le directeur de la politique des populations au ministère de l’Economie et des Finances, Gustave Bambara, a avoué qu’il est « difficile d’estimer un nombre exact ». Toutefois, il a précisé que plus de 720 Burkinabè ont décidé de quitter librement la Lybie en 2017 et que 250 sont attendus dans les jours à venir. « Au Burkina Faso, 70 à 80% des migrations se fait en Afrique de l’ouest », a-t-il enrichi.
A en croire la représentante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Abibatou Wane, sa structure a adopté en 2015, un cadre de gouvernance pour aider les pays membres à mieux gérer les problèmes de migration. « En 2018, deux pactes seront adoptés » pour renforcer la politique des migrations, a-t-elle notifié.
Quant au représentant de l’Union européenne (UE), José Sanchez, « la migration est un défi pour tout le monde ». De ses explications, il faut retenir que l’UE lutte contre le trafic des migrants en travaillant avec les pays touchés et l’OIM. Pour José Sanchez, des efforts sont en train d’être fourni afin que « la migration ne soit pas une obligation mais un choix ».
La phase des questions a été houleuse, car des propos des participants, la faute a été plus donnée aux occidentaux qui « ne jouent pas à un jeu clair ». Il faut rappeler que l’UE est accusée « d’être le bourreau des esclavagistes libyens afin de retenir les migrants en Afrique ».
Cryspin LAOUNDIKI