Mali : 2ème édition du FESTIVAL ‘’CINE DROIT LIBRE’’ de Bamako : Pleins feux contre l’extrémisme violent
C’est confirmé, la deuxième édition du Festival Ciné Droit Libre 2017 se tiendra à Bamako du 17 au 21 prochain. Pour dégager les contours de ce rendez-vous sous régional, les responsables de l’association ‘’Ciné Droit Libre’’ du Mali, étaient devant la presse le mercredi 11 janvier 2017 à la Maison de la presse. Cela, à la faveur d’une conférence de presse qui leur a permis de donner les temps forts de cet événement majeur, placé sous un thème unique : « Droit de vivre : luttons contre l’extrémisme violent ». Un thème très évocateur au regard de la situation d’insécurité qui sévit actuellement dans les pays du Sahel.
Cette conférence de presse, était animée principalement par le coordinateur régional du ‘’Ciné Droit Libre’’, M. Abdoulaye DIALLO, venu du Burkina Faso, pour l’occasion A l’entame de ses propos, M. Diallo a tenu à mettre l’événement dans son vrai contexte, à savoir le bien fondé de la tenue de ce festival dans la capitale malienne pour sa deuxième édition.
Auparavant, il dira que le festival ‘’Ciné Droit Libre’’, a été créé en 2004 au Burkina Faso par l’association ‘’Semfilms’’ pour promouvoir et de défendre les droits humains ainsi que la liberté d’expression en Afrique. Qu’il vise la sensibilisation, la conscientisation et l’incitation à l’action de la jeunesse et des peuples africains. Cela dans l’objectif d’être une tribune libre d’expression pour la défense des droits humains et de la liberté d’expression, tout en se positionnant comme un plate-forme de promotion des droits humains par l’image.
Le choix porté sur Bamako pour abriter cette deuxième édition n’est pas fortuit. Selon le coordinateur du ‘’Ciné Droit Libre’’, c’est au regard de la réussite de sa première édition dans notre capitale, tenue du 14 au 16 janvier 2016, sous le thème « quand la jeunesse se met débout» avec la participation des artistes comme Tiken Jah Fakoly, Awadi, Smockey et Master Soumy, la projection des films et la formation des jeunes, que les organisateurs ont jugé opportun de rester fidèle avec le public malien.
Lors de cette deuxième édition du festival Ciné Droit Libre, qui se tiendra du 17 au 21 janvier 2017, un regard particulier sera porté sur l’extrémisme violent en Afrique et les questions d’intolérance religieuse et de rejet de la diversité. D’où le thème : « droit de vivre : luttons contre l’extrémisme violent » un thème très évocateur dont l’impérieuse nécessité de s’appesantir dessus n’est plus à démontrer pour les pays du Sahel, dont le Mali.
L’édition de cette année est placée sous le parrainage de Tiken Jah Fakoly, un artiste engagé qui fait de la musique pour éveiller les consciences. Elle vera la participation de nombreux autres artistes engagés africains, comme : Didier Awadi du Sénégal, Smokey du Burkina Faso le groupe Keurgui (Thiat et Kilifeu) du Sénégal, Clément Abaifouta du Tchad, Aicha Macky du Niger et l’humoriste ivoirien Adama Dahiko.
Ce n’est pas tout, Abdoulaye Diallo, lors de cette conférence de presse a levé un coin de voile sur certaines affiches du volet projection de films de ce festival de Bamako. Parmi lesquelles, on peut citer entre autres, « Modibo Keïta, un homme, un destin » de Sidi Bekaye Traoré du Mali, « Hissen Habré, une tragédie Tchadienne » de Mahamat Haroun Saleh du Tchad, « Salafistes », « l’Arbre sans fruit » de la nigérienne Aicha Macky.
Faut-il le signaler, les projections lors de ce festival sont caractérisées par la tryptique ; « un film, un thème, un débat ».
L’autre temps de cette 2ème édition du Ciné Droit Libre de Bamako, sera le « dialogue démocratique », focalisé cette année sur la question de la religion. Ce dialogue démocratique, prévu le jeudi 19 janvier dans l’après midi à la Maison de la Presse sera animé par trois éminents conférenciers : Pr Abdoulaye Niang de ‘’Joko Ni Maya’’, Habib Kane du Ministère des Affaires religieuses et du Culte et le journaliste-écrivain Serge Daniel.
Les sites revenus pour ce festival sont : l’Institut Français, la Maison de la presse, le Ciné Magic, ex Babemba ; le campus de l’Université de Bamako, le Terrain Chaaba et l’espace culturel ‘’Cheché Dramé’’.
Pour rehausser cette étape de Bamako, M. DIALLO a invité la population malienne à sortir massivement, d’associer leur force à celle de l’association ‘’Ciné Droit libre’’ pour la défense des droits humains et de la liberté d’expression.
Par Jean Joseph Konaté (stagiaire)
Source : Le Sursaut