Labé – Des forces de l’ordre « importées » vandalisent tout à leur passage
Des émeutes ont éclatées courant cette semaine (lundi, mardi et mercredi) dans la citée sainte de Karamoko Alpha Mo Labé et cela suite à la répression d’une marche pacifique qu’avait tenu les militants et sympathisants de l’UFDG qui demandaient le départ de l’inspecteur régional de l’Éducation Mory Sangaré et du DPE Mamady Magassouba tous deux accusés de muter arbitrairement les cadres de l’enseignement appartenant à l’UFDG.
Lundi, jour de la marche, les forces de l’ordre qui étaient là ont été débordées par les manifestants, mardi donc et mercredi, des gendarmes et policiers venus des régions Mamou, Kindia voire même de Conakry sont arrivés dans la ville et se sont mis à piller des biens et à bastonnés arbitrairement des innocents.
Mardi matin ces gendarmes et policiers sans foi ni loi sont d’abord descendus dans le quartier Daka (le Bambeto-Cosa de la ville) ils y ont brutalisé et arrêté un imam de la mosquée, brûlés des motos… Ils saccagent dans la matinée aussi le siège local de l’UFDG avec des vitres cassées, des portes arrachées…
Ce même mardi on a assisté à une chose qui semble être possible que dans ce pays, des forces « dit » de l’ordre font irruption dans l’enceinte de l’hôpital régional de Labé (la plus grade structure sanitaire de la région), bastonnent malades et soignants, défirent des pansements sur des blessés… Interrogé sur cette grave bavure policière, le premier responsable de la préfecture le Commandant Mamadou Lamarana Diallo tente de justifier cela par le fait que des manifestants se seraient réfugiés dans l’enceinte de cet hôpital. Ils arrêtèrent ce même jour notre confrère Sally Bilaly Sow qui fut grièvement blessé.
Dans la nuit de ce mardi ils descendent pour arrêter nuitamment des gens dans le quartier Tata 1 avec une dizaine de motos emportée, le jour suivant, mercredi, ils redescendent à Tata (près de l’école privée Saikou BALDE de Daka) y brûlent le conteneur d’un mécanicien dans lequel se trouvait 3 motos selon la victime.
La nuit du mercredi, ils font une descente à Dianyabhé où ils tombèrent sur un militaire du camp Alpha Yaya qui, une fois avoir reçu une matraque se défendit et bastonna sévèrement l’auteur de ce coup. Ils furent après obligés de le reconnaître comme miliaire et de continuer.
L’on se demande ou va ce pays quand les forces de l’ordre violent et violentent tout et cela dans une impunité totale.
Article initialement publié sur le blog monfoutamaguinee