Droit de l’homme : Le Burkina Faso a l’honneur de la 30e session de l’EPU
Lundi 07 mai 2018 – Le Centre d’Information et de Formation en matière de droits de l’homme en Afrique (CIFDHA) a organisé une rencontre avec des membres de l’association de la société civile. Cette rencontre avait pour but de visualiser la 30e session de l’Examen Périodique Universel (EPU) au cours de laquelle le Burkina Faso était la principale cible.
Pour la 30e session de l’EPU à Genève, il a été question d’évaluer
le rapport national du Burkina Faso en matière de défense des droits
humains. Ce-dit rapport a fait cas des progrès enregistrés ces dernières
années en matière de défense des droits humains. Plusieurs questions
ont été abordées dans ce sens à savoir le genre focalisé sur les
violences sexuelles, l’excision, les violences conjugales, entre autres.
Selon le rapport, des mesures ont été prises pour éradiquer ce mal dans
le pays. Il s’agit notamment de l’adoption d’une loi qui a été votée en
2017 pour protéger les femmes. D’ailleurs le viol conjugal est désormais
incriminé allant jusqu’à 5ans d’emprisonnement. Plus de 67 femmes ont
bénéficié d’un appui au cours de l’année 2017.
Outre cela, la question de l’éducation et le travail des enfants ont été abordés dans ce rapport. Le ministre en charge de la Justice, René Bagoro, a souligné que des mesures ont été adoptées pour lutter contre toutes formes de violence faites aux enfants. Il a par ailleurs rappelé que le travail des enfants sous toutes ses formes est interdit.
En ce qui concerne le mariage des enfants, selon le ministre de la Justice, une loi portant sur le code de la famille est en cours de relecture en vue d’uniformiser le mariage à l’âge de 18 ans.
Pour ce qui est de l’éducation des enfants notamment celle des
filles, il y a eu un progrès de 7,6% en cinq ans. La lutte se poursuit
ainsi à travers la sensibilisation des parents pour l’éducation
inclusive. Selon la délégation burkinabè, le succès aux examens des
filles notamment au baccalauréat est supérieur à celui des garçons sur
la même période.
Plusieurs autres sujets ont été abordés à cette session à savoir la
peine de mort, la situation des personnes vivants avec un handicap, la
question de la sécurité et de défense.
A l’issue de cette évaluation, les États membres de l’EPU ont félicité la délégation burkinabè pour les efforts faits en matière des droits humains. Toutefois, les États membres de l’EPU ont apporté des recommandations en vue d’améliorer la situation des droits de l’homme au Burkina Faso.
Les recommandations faites sont entre autres le renforcement des
efforts dans la protection des femmes et des enfants, la lutte contre la
mortalité maternelle, le droit à l’eau potable et à l’assainissement,
l’effectivité de l’éducation des enfants, la promotion de l’emploi des
jeunes, le renforcement des forces de défense et de sécurité,
l’abolition de la peine de mort qui reste toujours en relecture.
Plusieurs organisations de la société civile travaillent d’arrache-pied
pour défendre les droits humains. Toutefois, sont-elles suffisamment
protégées pour protéger les autres ?
Alima DIALLO