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- Burkina : Le Centre de Presse Norbert ZONGO présente son rapport sur l’état de la liberté de la presse
Ce vendredi 3 mai, le monde commémore la Journée Internationale de la Liberté de la Presse. Le Centre National de Presse Norbert ZONGO (CNP-NZ) l’a célébré cette année à Ouagadougou, en présentant son rapport 2018 sur l’état de la liberté de la presse au Burkina Faso.
Reporters Sans Frontières publiait, il y a un mois, son classement
mondial sur l’état de la liberté de la presse. Rapport dans lequel, le
pays de “Henri Sebgo" pouvait s’enorgueillir car il fait un bon de 5
places par rapport au précédent classement. Le rapport du CNP-NZ
apparait comme un diagnostic “national" de l’état de la liberté de la
presse. En effet, pour le Dr. Koffi AMETEPE, co-rédacteur du rapport,
« il s’est agi à ce niveau d’étudier pas seulement la situation actuelle
de la presse mais aussi sa viabilité… ».
Une étude a suivi le rapport et a porté sur le thème « Médias et
conflits intercommunautaires ». Pour ce faire, trois cas de conflits
intercommunautaires ont été étudiés. Il s’agit de ceux des Koglweogo et
de la population de Tialgo des 18 et 19 mai 2017, des Koglweogo et des
Dozos à Karangasso Vigué et du drame de Yirgou les 1er et 2 janvier
2019. Il ressort, toujours selon le Dr. AMETEPE, « un évitement de la
couverture des conflits à chaud par les médias ». Cela se remarque
surtout au niveau des radios communautaires. Par contre au niveau des
médias généralistes, les tendances se confondent entre immédiateté,
souci de bien faire et dérapages.
Des recommandations ont également été formulées à l’endroit des autorités, mais aussi à l’endroit du CNP-NZ.
La Deutsche Welle Akademie accompagne le CNP-NZ dans sa démarche.
Pour son représentant, Salouka Boureima, l’institution allemande
travaille par ailleurs « à amener un programme national pour la période
électorale à venir, qui permettra d’être un canal sûr d’informations
vérifiées, et qui servira par ailleurs à former les journalistes et les
citoyens sur l’information en période électorale ».
Après la présentation du rapport, Boureima OUEDRAOGO, président de la
Société des Editeurs de la Presse Privée (SEP) et président du comité
de pilotage du CNP-NZ et Mathias TANKOANO, président du CSC et parrain
de la cérémonie ont pris la parole. Pour le premier, « cette année
encore, le Burkina Faso a su relever le défi (…) C’est une victoire à
mettre à l’actif de tous les acteurs et nous espérons, au sortir de
cette commémoration, retenir des recommandations fortes pour un meilleur
état de la liberté de la presse ». Pour le deuxième, « il faut
réellement s’en féliciter, car si l’on prend en exemple le cas du Bénin
voisin, la situation est vraiment désastreuse, du fait, dit-il de
mauvaises informations distillées d’un camp à un autre. La presse
burkinabè est respectée à l’échiquier mondial, du fait d’un travail
soutenu et de longue haleine », selon lui. Il a enfin souhaité une bonne
fête de la liberté de la presse aux hommes et femmes de médias.
Il faut rappeler que les lauréates de l’édition 2018 du prix de la
meilleure journaliste ont été présentées au public. Les concours de 2019
ont également été lancés. Il s’agit du Prix Norbert Zongo du
journalisme d’investigation et du prix de la Meilleure journaliste.
Aristide OUANGRE (Stagiaire)