Festival Ciné Droit Libre : La 17e édition lancée sous le signe d’union des forces
La 17e édition du Festival Ciné Droit Libre est lancée ce samedi 9 décembre 2023 au Théâtre populaire de Ouagadougou. Du 9 au 16 décembre 2023, les festivaliers vont suivre une vingtaine de films, des panels, des animations musicales et un espace loisirs pour les enfants.
« Corruption : le nouveau terrorisme ? » Tel est le thème de cette 17e édition du Festival Ciné Droit Libre. Ce festival qui promeut la liberté d’expression et les Droits humains pose le débat autour de l’actualité qui sévit au Sahel en général et au Burkina Faso, en particulier.
La cérémonie du lancement officiel a vu la présence de plusieurs invités et des officiels de cette édition. Puisqu’il s’agit de la corruption, cette édition a décidé de rendre un hommage à Luc Marius Ibriga, ancien président de l’Autorité supérieure de contrôle de l’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), décédé le 25 décembre 2022.
Hommage et film d’ouverture
Selon le secrétariat exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo, malgré ses multiples occupations, feu Luc Marius Ibriga n’a jamais manqué de répondre à leurs sollicitations. « Nous ne demandons pas d’audience pour le voir », a-t-il confié.
Pour rendre un hommage mérité à cette figure de la lutte contre la corruption au Burkina Faso, le REN-LAC déclare qu’il faut « continuer la lutte vaille que vaille ».
Quant au volet terrorisme à cette cérémonie d’ouverture, c’est le film « L’envoyée de Dieu », de la Nigérienne Amina Mamani, qui a été projeté. Pendant 23 minutes, le public a été accroché à l’histoire d’une jeune fille qui a été kidnappée par des terroristes et transformée en kamikaze.
Selon la réalisatrice, c’est sa contribution à la lutte contre le terrorisme. « Ce film est une sorte de dénonciation », a-t-elle affirmé, après la projection.
« Le terrorisme et la corruption sont pareils »
La 17e édition du Festival Ciné Droit Libre a été également l’occasion du lancement de la 14e édition du Festival Dialogue de corps (CDC). Un lancement conjoint en signe d’union, à en croire le coordonnateur du Festival Ciné Droit Libre, Abdoulaye Diallo. Quant à Salia Sanou, le directeur du CDC, il est convaincu que le cinéma et l’art sont « deux armes puissantes ».
Au cours de la cérémonie d’ouverture, plusieurs officiels ont prononcé des discours. Selon Alioune Tine, expert en Droits humains, co-parrain, « la corruption est un cancer qui gangrène nos États. Le terrorisme et la corruption sont pareils ». Ainsi, il a souhaité qu’au cours des débats de cette édition du Festival Ciné Droit Libre, les participants puissent véritablement dialoguer.
Dans son allocution, le représentant du ministre de la Communication, des Arts et du Tourisme, Étienne Songré, a salué le dynamisme créatif de Salia Sanou et Abdoulaye Diallo. « Ces deux festivals créent un dialogue unique », a-t-il affirmé.
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