Rapport RSF 2017 : le bilan macabre d’un métier à risques !
Reporters Sans Frontières (RSF) vient de rendre public son rapport 2017 sur l’exercice du journalisme dans le monde. Comme à l’accoutumée, l’ONG dresse cette année encore un sinistre bilan : 65 journalistes ont été tués dans le monde, dans l’exercice de leur profession.
Journalistes professionnels, non professionnels et collaborateurs de médias : ils sont 65 au total à avoir subi la furie de leurs bourreaux (autorités politiques, économiques ou groupes mafieux) en cette année 2017.
La raison de ces meurtres à répétition ? La plupart (60%) sont perpétrés à dessein : les journalistes paient ici le prix fort pour leur combat en faveur de la démocratie, la transparence, la liberté et la justice. Seulement une minorité est logée dans la catégorie des victimes collatérales en zone de conflit (bombardement, attentat, etc.).
Parmi les pays à fort potentiel criminogène, il faut compter la Syrie, qui se trouve depuis 2012 à la tête du palmarès des pays au tableau sombre de journalistes tués : cette année, jusqu’à 12 journalistes ont été tués en Syrie. Le Mexique quant à lui suit de près avec 11 journalistes tués, tous sciemment visés. L’Afghanistan et l’Irak sont eux aussi des pays à risques.
Néanmoins, le bilan RSF met en avant une baisse relative de 18% du nombre de journalistes tués par rapport à 2016, où 79 journalistes avaient trouvé la mort dans l’exercice de leur profession. Parallèlement, le nombre de journalistes femmes tuées est en hausse : 10 en 2017 contre 5 l’an dernier.