Burkina : Plus de 20.000.000 d’âmes en proie à l’insécurité
La journée mondiale de la population est célébrée le 11 juillet de chaque année depuis 1989 sur recommandation du Conseil d’Administration du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), suite au grand intérêt suscité par la « journée des cinq milliards » célébrée le 11 juillet 1987. La célébration de cette journée a pour objectif d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de populations, notamment dans le cadre des plans et programmes généraux de développement et sur la nécessité de trouver des solutions.
La population mondiale est le nombre d’êtres humains vivant sur terre à un instant donné. Selon l’Organisation des Nations-Unies, la terre héberge au 1er janvier 2019, 7.637 milliards de personnes précisément si l’on établit une moyenne des 11 compteurs de populations répertoriés.
Cette année à l’occasion de la commémoration de cette journée, l’attention est portée sur les questions restées en suspens lors de la conférence internationale pour la population et le développement de 1994. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis cette conférence historique, au cours de laquelle 179 gouvernements ont opté pour un programme d’actions révolutionnaires et ont appelé à faire des droits des femmes et de leur santé reproductive un sujet central dans les efforts nationaux et internationaux de développement économique et politique.
Au Burkina Faso, la population actuelle est de plus de 20.340.000 dont 49 % personnes de sexe masculin, et 50 % de personnes de sexe féminin, selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. Le pays des hommes intègres a connu une croissance démocratique de plus de 305.000 personnes cette année.
Avec une population très jeune dont plus de 50% sont âgés de moins de 19 ans et environ 68% de moins de 24 ans et un taux de fécondité de plus 5%, le Burkina verra sa population doubler en 2030 avec un maintien de la tendance actuelle. Ce qui est une opportunité pour le pays de tirer un grand profit du dividende démographique pour se hisser au niveau des pays émergents et donner un nouvel élan à sa croissance sociale et économique.
Cependant, Cette population est en proie à une insécurité de tout ordre depuis 2015, avec une proportion plus accentuée en cette année 2019 : Attaques terroristes, grand banditisme, incivisme, grogne sociale, conflits intercommunautaires, conflit foncier, conflits intra et inter religieux, agitations politiques… Le bilan des attaques terroristes établi par le ministère en charge de la sécurité entre le 04 avril 2015 et le 16 juin 2019 fait état de 283 attaques, 524 morts et 308 blessés. A cela s’ajoute un nombre élevé de déplacés internes. Un bilan très lourd pour un peuple qui n’avait jamais connu le terrorisme.
Malgré les multiples efforts consentis à tous les niveaux et surtout par nos forces de défense et de sécurité pour sécuriser les personnes et leurs biens, les violences ne font que se multiplier au quotidien. C’est la désolation, la peur et la psychose au sein des populations. Lesquelles populations s’inquiètent et demandent à ses autorités de prendre toutes les dispositions pour venir à bout de ce mal.
Ce sera une tâche ardue de la part du gouvernement et du peuple pour atteindre l’objectif tant chéri d’un retour à la paix et la quiétude, à une vie stable pour tous. Toute chose qui peut se réaliser à travers une synergie d’action, avec la participation de tous et de chacun, sans distinction de sexe, de religion, d’appartenance ethnique et politique.
Rosalie KONKOBO
Stagiaire