Le Festival Ciné Droit Libre a ouvert ses portes le samedi 7 décembre 2019 à l’espace culturel Gambidi. Pour la suite des activités du festival ce dimanche 8 décembre 2019, les quartiers Non-lotis comme Toudbweogo et ceux de Saaba ont été à l’honneur. Il s’est agi pour l’essentiel, de projection débat et d’animation musicale.

“La famille démocratique” de Inoussa Kaboré et “Le mal Conjoint” de Ismaël TALL ont été les deux projections à l’honneur au quartier Toudbweogo. Ces deux films ont été fortement apprécié par les habitants de ces quartiers non-lotis, qui ne se sont d’ailleurs pas faits priés pour être de la partie. Pour Tiemtoré Rissanata “Ce film nous démontre qu’il convient d’agir pour nos présidents de façon démocratique même si pour le moment ce n’est que sur le papier qu’on est en démocratie. Il faut que les dirigeants fassent ce que le peuple attend d’eux.”

Des jeunes assis à même le sol

Nourat a été fortement ovationnée par l’assistance, qui juchée sur leurs engins ou assis à meme le sol. Les projections ont été très appréciées, même si pour certains l’on aurait pu en faire plus. Pour Salif Compaoré, il faut”dire merci à Ciné Droit Libre pour l’initiative. Cela contribue à éveiller les consciences, au delà de l’aspect humoristique, et interpelle sur la démocratie en ce sens que les autorités doivent comprendre que lorsqu’elles ne font pas la volonté des peuples, nous sommes en droit de leur demander des comptes. La deuxième projection a eu pour particularité d’indexer, selon un des habitants, la jeunesse de Toudbweogo quant à la consommation de la cigarette et des substances illicites.”Si vous voyez que les jeunes sont devenus calmes, c’est parce que ça les concerne” nous chuchote Trahir.

Quand l’artiste Nourat chante pour les cinéphiles…

Entre les deux projections, l’artiste Nourat et le réalisateur Ismaël TALL se sont entretenus avec les habitants. Ces derniers ont même réclamé la prestation de l’artiste, au delà des échanges. Ce que l’artiste a pris plaisir à faire avec leur participation.

Le froid a eu raison des débats. En effet, avant la fin de la deuxième projection, autour de 21h, le public a commencé à se vider, car il faisait assez froid. Mais ils auront eu le temps de voter et de placer leurs bulletins dans les urnes. C’est donc avec quelques personnes que le réalisateur a pu s’entretenir un bref instant. Il dit apprécier la mobilisation et la participation des habitants des quartiers non-lotis. Il a ensuite remercié le comité d’organisation du festival pour l’opportunité de toucher directement le public et d’avoir des retours constructifs.