Immigration clandestine : Daloa se vide de ses jeunes !
Nous sommes à Daloa (Côte d’Ivoire). Ici tous les jeunes rêvent de l’eldorado. Comme des voyageurs ordinaires, ils embarquent à bord de mini cars ou de bus, direction le Burkina Faso, le Niger, puis la Libye pour traverser la méditerranée. Il faut aller en Europe à tout prix.
Pour ces jeunes, rester en Afrique c’est faire vœux de pauvreté à vie. Le bonheur se trouve alors de l’autre côté de la rive, vers l’inconnu. Le manque le travail, la mauvaise gouvernance, la crise post-électorale sont entre autres les facteurs qui contraignent les jeunes à prendre le chemin au péril de leur vie. Ils font le tout pour le tout pour réunir la somme de 500 000fcfa afin de partir.
Pendant ce temps, Daola se vide de ses bras valides. De mécaniciens aux techniciens bâtiments, commerçants, cultivateurs, aides maçon en passant par les ouvriers, intellectuels ou analphabètes, hommes et femmes sans oublier les enfants, le phénomène touche toutes les couches de la société ivoirienne. Cette situation préoccupante semble laisser indifférentes les autorités ivoiriennes. Rien n’est fait pour limiter cette course affolée et effrénée vers un eldorado qui n’existe que de nom.