CDL 2016 : première soirée de projections à l’Institut Burkinabè avec « Le poids des mots » et « Pieds nus »
Les films « Le poids des mots » et « Pieds nus », d’une durée de 52 minutes chacun, ont été projetés dans la soirée de samedi à l’Institut Burkinabè, en présence du réalisateur burkinabè Richard Tiéné, à l’occasion de la journée d’ouverture du festival Ciné Droit Libre à Ouagadougou.
En première partie de soirée, un reportage de Droit Libre TV sur l’activisme de la blogueuse malienne Fatouma Harber, a été diffusé devant les riverains du quartier Gounghin (Ouest de Ouagadougou) en présence du Directeur de l’Institut Burkinabè George Kaboré.
Harber Touré se présente elle-même comme « une réactionnaire » sans affiliation politique, prompte à « dénoncer » les tares socio-politiques. Lors de l’occupation djihadiste de la ville historique de Tombouctou (Nord Mali), alors qu’elle y résidait, elle témoignait des exactions perpétrées par les groupes extrémismes violents contre les habitants, via les réseaux sociaux.
La soirée s’est poursuivie avec le documentaire « Le poids des mots » de Richard Tiéné, qui traite de la « puissance du langage », en faisant croiser plusieurs points de vue d’artistes chanteurs, rappeurs, comédiens africains et d’acteurs politiques burkinabè.
« Si je compte le nombre de fois que j’ai quitté ma famille pour aller en prison ou à fuir la police… alors que je ne suis pas un bandit », raconte le rappeur camerounais Valsero, qui partage ses mésaventures avec les autorités de son pays, le Cameroun, uniquement en raison de ses chansons.
L’influence des artistes «a créé une mutation dans la manière de faire la politique », explique pour sa part Me Bénéwendé Sankara, leader politique burkinabè, dans le film.
« Pieds nus », un documentaire de l’Italien Christian Carmosino, relate de bout en bout le soulèvement populaire qui a emporté les 27 ans de pouvoir de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a clos la soirée.
H.Z