La 12^e édition du festival Ciné Droit Libre (CDL) a ouvert ses portes ce 10 décembre 2016 à l’Institut Français de Ouagadougou. Le choix de la date de l’ouverture n’est pas un fait du hasard. Le 10 décembre est consacré journée internationale des droits l’homme. En rappel, CDL est un festival qui fait la promotion des droits humains et la liberté d’expression. Cette année, il se tient du 10 au 17 décembre 2016 avec plus de 30 films à l’affiche. Le film « Mali Blues » suivi de « 16/23, chroniques d’une souveraine reconquise » ont été projetés à l’ouverture. Les débats ont été houleux avec Master Soumy, Alioune Tine et Gilles Yabi comme modérateur. 

L’ouverture a commencé par une minute de silence pour rendre hommage à Bakary Ouattara, rédacteur en chef de la web télé Droit libre TV et Issouf Osiris  Sawadogo, l’un des membres actifs du comité d’organisation de CDL. Ils ont été  tous les deux arrachés par la faucheuse le même jour. C’était le  8 novembre 2015.

Le contexte sécuritaire délétère dans la sous-région et au Burkina Faso a valu le choix du thème de la 12^e édition du festival : « droit de vivre : luttons contre l’extrémisme violent ». Ce thème est un appel à chaque citoyen qui doit s’engager à lutter contre l’extrémisme violent qui est une épine au pied de bon nombre de pays africains. L’ambassadeur de France n’est pas passé par quatre chemins pour montrer sa détermination. Drapé d’une chemise blanche assorti d’un pantalon noir, le diplomate attire l’attention du public présent à l’Institut Français en ces termes : « Vous remarquez que je ne me suis pas habillé en tant que diplomate. C’est ma façon de lutter contre l’extrémisme violent ». Alioune Tine embouche la même trompette en invitant les partenaires à continuer à soutenir « Ciné Droit Libre qui est le seul festival sur les droits humains en Afrique ». Le festival se poursuit jusqu’au 17 décembre prochain.
Masbé NDENGAR