Les étudiants de la cité universitaire de la Patte d’Oie sont au cœur des activités de la 12e édition du festival Ciné Droit Libre. Dans la soirée du lundi 12 décembre 2016, ils se sont mobilisés pour suivre les projections et ont participé activement aux échanges avec les réalisateurs Gideon Vink (Burkina Faso) et Frédérique Lagny (France).

En prélude aux films « Djama mourouti la » de Mme Lagny et « Espoir démocratie », co-réalisé par Gideon Vink, Abdoulaye Diallo et Inoussa Kaboré, un reportage de Droit Libre TV, dressant le portrait de Afrion, un jeune « rappeur et berger » résidant à Déou (Nord du Burkina), fait ressortir l’effectivité de la menace terroriste dans cette partie du pays et la vulnérabilité des habitants face à cette réalité.

Dans le Sahel africain, « les groupes djihadistes se développent où l’Etat est inexistant », explique le responsable Afrique de l’Ouest de Amnesty International, le Sénégalais Alioune Tine, dans une interview réalisée par Droit Libre TV et diffusée devant les étudiants.

Aussi, dans les contentieux électoraux ou débats constitutionnels, comme c’est le cas en Gambie, « une poignée de personnes peut mettre en péril la sécurité d’un pays et cela doit interpeler les organisations régionales », souligne pour sa part le Béninois Gilles Yabi, dans une autre interview.

La soirée s’est poursuivie avec la projection de « Djama mourouti la » qui retrace le soulèvement populaire qui a balayé les 27 ans de pouvoir de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en présence de la réalisatrice Frédérique, qui a relaté les conditions et le contexte de tournage du film.

Le film « Espoir démocratie », qui véhicule les espoirs des Burkinabè après la chute de Blaise Compaoré, avec l’élection de l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré, a également été projeté.  Des échanges houleux entre les étudiants de cette cité (plus de 1.000 résidents), Gideon Vink et Luc Damiba, président de l’association Semfilms ont bouclé la soirée.

H.Z