CDL 2016 : Des films chocs et des débats houleux !
C’est massivement que les invités du festival ciné droit libre ont répondu par leur présence le 14 décembre 2016 à l’institut Français de Ouagadougou. Attentifs et concentrés sur les films projetés, ils ont marqué leurs intérêts par les questions et les interventions interpellant les uns et les autres à une prise de conscience.
La journée a tout d’abord débuté avec le film « le poids des mots », une réalisation de Richard Tiéné. C’est un film qui traite de l’engagement des artistes (chanteurs, comédiens, humoristes) en politique. Par la simple force des mots, ces artistes, pour la plupart activistes, ont pu mettre sur pied « une puissante arme dont les balles ne sont rien d’autres que leurs voix, leurs mots, leurs paroles et leurs plumes ». Arme ayant pour particularité d’atteindre les consciences, faisant ainsi prendre conscience aux âmes jadis inconscientes, arme dont l’usage est méconnu de nos dirigeants mais commence à bouleverser leur système exigent.
Ensuite s’en est suivie la projection du film « Epris de Justice » avec pour thématique principale les droits de l’Homme. Après cette projection, la place a été faite à Farida Nabourema bloggeuse très engagée dans la lutte pour la défense des droits humains. Au cours de cet échange, l’intervention des femmes a été fortement remarquée à cause de la marginalisation des droits des femmes qui sont encore perçus comme un mythe dans nos sociétés : « les jeunes filles sont les moins scolarisées cependant c’est à elles que revient la tâche d’éduquer les enfants », a confié une actrice.
Après « Epris de justice », «Kemtiyu » film sur Cheikh Anta Diop a été projeté, montrant son parcours, sa lutte, ses combats, ses aspirations pour une Afrique libre et consciente de son potentiel. Suite à la projection, le débat s’est fait en présence de Dialo Diop lequel débat a suscité un très grand intérêt du public qui a émis le vœu de repenser à intégrer de manière significative les œuvres de Cheikh Anta Diop dans les programmes scolaires mais aussi celles des grands penseurs et écrivains Africains.
Enfin, la projection du film « Hissèn Habré, une tragédie tchadienne » film plus axé sur les témoignages des victimes du régime dictatorial et meurtrier de l’ex président tchadien Hissène Habré nous a appris qu’il n’y a pas d’homme au-dessus de la loi, et que peu importe le temps, la vérité finie toujours par triompher.
V.F.A.P et M.N