La 12^e édition du festival Ciné Droit Libre a connu la participation de nombreux invités venus de plusieurs pays. Projections débats, concerts, conférences, rencontres, etc. ce sont autant d’activités qui sont menées au quotidien par les participants. Ce jeudi 15 décembre 2016, l’Institut Français a reçu, toujours dans le cadre du festival, des invités assez particuliers : les enfants. Le thème portant sur l’extrémisme violent semble les exclure compte tenu de leur faible niveau intellectuel, mais détrompez-vous. Ils ont  mené la réflexion à leur manière. En compagnie du comédien Razo et de l’artiste Zeynab, les tout-petits ne se sont surtout pas ennuyés.

«L’Espace enfant » du festival Ciné Droit Libre  a reçu la visite des élèves dans la matinée du 15 décembre 2016. C’était à l’Institut Français de Ouagadougou. Deux établissements y ont effectué le déplacement. Les élèves de l’école Bob Lawendé. Ils ont visionné la série ‘’famille Démocratique’’ principalement les épisodes sur la démocratie et  la corruption ont été projetés. Cette projection a été suivie de débats. Allez-vous pratiquez la corruption ? demande Zeynab aux enfants qui répondent à l’unisson par la négation, car pour eux la corruption est un vol qui est punitif. Des petits  doigts se lèvent lorsque Razo cherche à savoir ceux qui sont prêts à faire du cinéma. C’est parti pour une mise en scène qui a visiblement convaincu le comédien. Des acclamations  retentissent dans la salle. Ambiance.

Le 2^e groupe est composé des élèves du lycée Saint Viateur. Plus grands que le premier groupe, ils ont eu droit en plus des épisodes suivis par leurs prédécesseurs, les films ‘’de la plume à l’arme’’ et l’engagement en politique dans la série « Famille Démocratique ». C’est un film qui relate le quotidien des enfants non scolarisés où déscolarisés et qui font de la mendicité  leur activité principale.  Les échanges ont porté essentiellement sur ces derniers. Les femmes ont-elles le droit de faire de la politique ? Questionne Zeynab. Les invités du jour ont répondu non. Et c’est à l’artiste de leur expliquer que les femmes comme  les hommes doivent s’engager en  politique. Quant à la question sur les enfants mendiants, les écoliers se disent écœurer de les voir ainsi. S’ils pouvaient les inscrire à l’école, ils allaient le faire. Malgré  leur  bonne  volonté, la réalité est tout autre. A l’impossible nul n’est tenu !

M.N