Dans les tiroirs de la justice dorment des dossiers. Ils sont entassés et certains datent parfois de 10 ans, 20 ans, 30 ans et même plus. « A quand la justice ? » s’interrogent les justiciables. La justice est lente. Une lenteur qui s’apparente souvent à un long et profond sommeil. C’est en tout cas l’impression que de nombreux citoyens ont de la justice, surtout en Afrique.

Outre cette lenteur, c’est la crédibilité et l’impartialité de la justice même qui sont mises en doute. « Y a-t-il vraiment une justice en Afrique ? » s’interrogent encore les usagers de la justice. En tout cas, sur le continent noir, la question mérite une profonde réflexion. C’est sans doute ce qui a valu le choix du thème « justice, levez-vous ».

C’est donc sous ce thème que se tiendra du 8 au 15 décembre 2018, à Ouagadougou, la 14^e édition du festival Ciné Droit Libre. Face donc à ce constat, pour le moins, inquiétant, le festival Ciné Droit Libre a décidé cette année de mener la sensibilisation sur l’accès à la justice. Aussi est-il question de s’interroger sur l’importance de la justice pour la paix et surtout sur la place de la justice dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme.

Plusieurs activités sont inscrites au programme. Il s’agit entre autres de dialogues démocratiques, des conférences, des concerts, des formations, des projections de films, des ateliers, etc.

Des artistes engagés comme Tiken Jah et Sams’k Le Jah sont attendus à cette 14^e édition. Ils prendront part aux différentes activités tout au long du festival. L’homme de « Couleurs Tropicales », Claudy Siar sera également de la partie. Son engagement pour la défense des droits humains n’est plus à démontrer.

Plus d’une trentaine de films sont prévus. Ils sont tous chocs, les uns que les autres. Quelques titres : « LA REPUBLIQUE DES CORROMPUS », « DAWA, l’appel à Dieu », « LENDEMAINS INCERTAINS », « Le démineur », « la maladie du démon », « ESPOIR DEMOCRATIE », etc.

Plusieurs autres thématiques sur les droits humains seront évoquées : l’impunité, les violences faites aux femmes, l’immigration irrégulière, la démocratie, les questions de gouvernance, la protection des défenseurs des droits humains, le réchauffement climatique, etc.