Une trentaine de films seront projetés du 8 au 15 décembre 2018 dans le cadre de la 14e édition du festival « Ciné Droit Libre », en présence d’une dizaine d’invités internationaux dont la représentante pour l’Afrique de l’Ouest de Amnesty International Marie Petrus Barry et le rappeur franco-congolais Youssoupha.

« Malaria Business » (Bernard Crutzen), « Apatridie stateless » (Narjiss Neijar), « Guerre de l’info… » (Paul Moreira), « Je n’aime plus la mer » (Idriss Gabel), « Dawa, l’appel de Dieu » (Malick Konaté), « Koglweogo land » (I. Compaoré, L. Damiba), « La guerre des terres » (Aziz Nikiéma), figurent parmi les films qui seront donnés à voir et à discuter lors de cet évènement annuel avec en toile de fond le thème « Justice, levez-vous ! ».

Au Burkina Faso, « en plus des dossiers emblématiques (Thomas Sankara, Norbert Zongo) qui stagnent en justice, de nombreux détenus sont attente de leurs procès : ce sont des oubliés de la justice », a expliqué Fatmata Bancé, Chargée de programme de l’Association Semfilms qui organise l’évènement.

Cette année, au moins huit sites accueilleront les activités : l’espace culturel Gambidi, l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et les cités universitaires, le Centre national des Arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA), l’Institut Goëthe, la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO), deux quartiers périphériques dits « non lotis » et l’espace de la mairie de Bogodogo qui abritera le Village du festival avec des prestations d’artistes locaux et internationaux tels que Youssoupha, l’Ivoirien Hamed Farras, Zougna Zagamda et Roger Wango.

L’un des parrains du festival, le célèbre animateur antillais Claudy Siar est attendu avec toute son équipe de l’émission « Couleur tropicale » (Radio France International) pour des émissions radio et télévisés : des émissions sur la migration, la sécurité, le genre, la liberté d’expression… sont prévues en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), Oxfam International, entre autres.

En plus des projections cinématographiques, des performances-expositions de dessins, une parade de chameaux sont également prévues. A l’instar des éditions antérieures, des milliers de festivaliers (défenseurs des droits humains, cinéastes, étudiants…) du Burkina Faso et de l’étranger sont attendus.

Le festival « Ciné Droit Libre », spécialisé dans la promotion des droits humains et la liberté d’expression, fera donc cette année « le procès de la justice » burkinabè, a ajouté le coordinateur du festival, Abdoulaye Diallo, face à la presse le 3 décembre 2018.