CDL 2017 : « il faut laisser les gens aller librement où ils veulent », dixit Abdoulaye Diallo
Le festival Ciné droit libre(CDL) 2017 se déroulera du 9 au 16 décembre 2017. Plus de 30 films de hauts niveaux ont été sélectionnés et des invités de marque sont attendus. Le comité d’organisation a animé une conférence de presse le 2 décembre 2017 pour informer l’opinion nationale et international. « Migrations : loin de chez moi ? » tel est le thème de cette 13e édition, qui, selon Abdoulaye Diallo, coordonnateur du festival, a fait l’objet d’un choix judicieux eu égard à l’actualité. Il a tenu a apporté des précisions sur quelques innovations de cette année.
Le thème « migration : loin de chez moi ? » a été formulé au mois de juin 2017. Les éditions de Dakar en septembre et d’Abidjan en novembre ont déjà eu lieu sur ce thème. Nous avons bien fait de le choisir car les récents évènements en Libye nous ont donnés raison. C’est un phénomène auquel la jeunesse est confrontée donc nous avons jugé nécessaire de traiter cette thématique d’autant plus que cette jeunesse constitue notre principale cible. Mais il faut noter que ce phénomène existe depuis longtemps. La situation en Libye était le summum.
Pourquoi le choix de Lilian Thuram comme invité spécial ?
Ça fait déjà quelques années que nous avons décidé d’inviter Lilian Thuram pour ce qu’il fait. C’est l’un des rares joueurs qui utilise sa fortune pour créer une Fondation pour lutter contre l’illégalité et défendre les droits humains. C’est vrai que c’est une star du football mais il est aussi un défenseur des droits humains. C’est un invité spécial qui partagera avec nous son expérience mais apprendre aussi de nous et peut-être de là naitra un partenariat durable avec la Fondation Thuram.
Qu’est-ce qui est prévu au programme ?
Nous avons une trentaine de films de hauts niveaux, des invités de marque, plusieurs espaces et d’activités : débats démocratiques, concerts des artistes, ateliers de dessin, Masters Class, etc.
Il y a beaucoup de violations des droits humains en matière de l’immigration. Des gens vivent des situations assez difficiles : ils sont maltraités, violés et vendus comme esclaves. C’est la pire des choses qui puisse arriver à un être humain. Et cela tout simplement parce qu’ils ont voulu faire ce que l’homme a toujours fait : se déplacer d’un point A à un point B. L’homme depuis son origine a toujours cherché à aller là où il peut vivre mieux. Pourquoi on veut arrêter ce processus? Voilà, tout le problème.
Que faire face à cette situation ?
C’est nous tous qui devons faire quelque chose. Il faut discuter afin de trouver des solutions. Que faire, c’est de laisser les gens aller librement où ils veulent. Il n’y a pas des raisons qu’on m’empêche de quitter le Burkina Faso pour m’installer ailleurs. C’est l’humanité qui est ainsi faite et on doit respecter ce droit.
Propos recueillis par Masbé NDENGAR