« Frontières » : film d’ouverture de la 4e édition de CDL Dakar
Pour cette 4e édition du festival Ciné Droit Libre Dakar, qui se tiendra du 20 au 23 septembre prochain, la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré sera à l’honneur. Son film « Frontières », qui retrace le parcours de combattant de quatre femmes sur le trajet Dakar, Bamako, Cotonou via Ouagadougou jusqu’à Lagos, est l’un des films phare du festival. C’est d’ailleurs avec ce film que le festival s’ouvrira ce 20 septembre à partir de 19h à l’institut Français de Dakar en présence d’Apolline Traoré himself.
Qui est Apolline Traoré ?
Apolline Traoré est né en 1976 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Après avoir voyagé à travers le monde avec son père qui travaillait aux Nations Unis, elle finit à Emerson Collège de Boston, Etats-Unis pour l’école de cinéma. En 1998, elle obtient son Master en réalisation puis se déplace à Los Angeles. Après quelques années à travailler dans des films indépendants, en 2005, elle décide de retourner dans son pays pour raconter des histoires au sujet de son continent. Depuis, elle a fait courts-métrages, des séries télévisées. « FRONTIERES » est son troisième long métrage.
Synopsis du film « Frontières »
Adjara, Emma , Sali et Vishaa se rendent à Lagos.
Adjara est une belle sénégalaise dans la trentaine d’année. Elle est envoyée par son association pour acheter des marchandises.
Emma de la Côte d’Ivoire est une veuve d’une quarantaine d’année. Elle achète des bazins à Bamako pour les revendre à Lagos.
Quant à Sali, vingt-cinq ans, elle est une jeune fille burkinabé, timide et naïve. Elle est envoyée par son fiancé pour remettre un colis.
Vishaa, une restauratrice nigériane résidente à Bobo Dioulasso au Burkina Faso s’y rend pour le mariage de sa sœur.
Les quatre femmes se rencontrent dans un bus sur le trajet Bamako, Cotonou via Bobo Dioulasso. Pendant leur traversée, elles découvrent de beaux paysages de pays côtiers et sahéliens. Néanmoins, le voyage est un parcours de combattants. Elles subissent des pannes de voitures dans une chaleur étouffante au milieu de nulle part.
Mais leur pire cauchemar reste le franchissement des frontières. Aux différents postes, elles sont exposées à une grande corruption, à des violences faites aux femmes et à un dangereux trafic. Pour survivre, Adjara, Emma, Sali et Vishaa sont obligées de se serrer les coudes et de prendre soin les unes des autres. Elles affrontent des coupeurs de route ou Vishaa perd la vie et sont témoins de vols entre passagers.
De retour au pays, chacune fait le bilan de cette traversée et de lourdes conséquences en découlent.