Cérémonie inaugurale du 10e anniversaire du FILEP sur le thème :” Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique “
La 10e édition du Festival international de la liberté d’expression et de presse (FILEP) s’est ouverte le 18 octobre 2023 à Ouagadougou au Conseil Burkinabè des chargeurs (CBC).Elle est présidée par le Chef du Parlement burkinabè Dr Ousmane BOUGOUMA. Plus de 200 professionnels des médias et des défenseurs des droits humains, venus de partout dans le monde, sont attendus à l’occasion de cette première décennie de ce festival.
Le Festival international de la liberté d’expression
et de presse (FILEP) est célébré cette année 2023 sous le thème : “Médias,
conflits et cohésion sociale en Afrique.” Au moins 250 festivaliers de 33
pays sont à Ouagadougou du 14 au 22 octobre pour réfléchir sur cette thématique
qui cadre avec l’actualité dans l’espace sahélien, en proie à des attaques
terroristes et un peu plus en Afrique avec les conflits de tout genre.
La cérémonie inaugurale du FILEP s’est déroulée dans
une ambiance chaleureuse dans la salle de conférence du Conseil Burkinabè des
Chargeurs (CBC), avec la présence d’organisations et patrons de presse, d’éminents défenseurs des
droits humains comme Me Alidou Ouédraogo de la CODEL, de plusieurs délégations
venues du Mali, du Niger, du Congo, du Ghana, de la Namibie, etc. La Namibie,
classée premier pays de liberté d’expression et de presse selon Reporter Sans
Frontières (RSF) est d’ailleurs le pays invité d’honneur du FILEP 2023. Elle
recevra le prix du champion africain en matière de liberté de presse.
Pour Dr Ousmane BOUGOUMA, patron de l’édition, la thématique est plus que d’actualité et prouve que les journalistes sont pleinement conscients de leurs missions, leurs responsabilités dans la construction d’un Burkina de paix.
A l’en croire, la socio-économie des médias était déjà bien délétère avant la crise sécuritaire au Sahel. Celle-ci s’est davantage amplifiée aujourd’hui et n’épargne aucun secteur. Encourageant la résilience et le professionnalisme des médias, le président de l’assemblée s’est montré soucieux des hommes du quatrième pouvoir face aux difficultés auxquelles ils traversent. Le chef du parlement indique en outre que lui et son institution seront les porte-paroles des médias au près de l’exécutif et dans les instances internationales. “Au parlement de transition, vous avez les défenseurs de votre cause” soutient-il, tout en encourageant les médias à être des vecteurs de paix, de la cohésion sociale, de la bonne gouvernance et de la démocratie.
Pour Inoussa OUEDRAOGO, du comité d’organisation du
festival, cette édition est une occasion de discuter autour de la problématique
des conflits de façon globale en Afrique et voir en quoi les médias peuvent
apporter dans la lutte contre le terrorisme et être des vecteurs de paix.
D’après lui, ce FILEP est un rendez-vous idéal au cours duquel les
professionnels des médias devront ” faire comprendre aux gouvernants que
les médias ne sont pas des acteurs qui contribuent à attiser le feu” dans
les conflits.
Plusieurs activités sont au menu de ce festival annuel
des professionnels des médias et défenseurs des droits humains. Il s’agit entre
autres de la conférence publique sur le thème, un colloque international, une
foire du FILEP, des concerts publics, des expositions photos et caricatures,
des projections-débats de films, etc.