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- Burkina : Des organisations de la société civile exigent la libération de Valsero et des prisonniers d’opinion au Cameroun
Dans la déclaration qui suit, plusieurs organisations de la société civile burkinabè exigent la libération de Valséro et de tous les prisonniers d’opinion au Cameroun.
Depuis le 26 janvier 2019, ABE Gaston, plus connu sous le pseudonyme de Valsero, est détenu en prison dans son pays pour ses opinions, par les autorités camerounaises, coutumières de ces faits.
Artiste musicien et activiste de la démocratie, de la liberté d’expression et de la bonne gouvernance au Cameroun et en Afrique, Valsero avait séjourné en juin 2015 au Burkina Faso, dans le cadre de la onzième édition du festival « Ciné Droit Libre » qui se tenait sur le thème : « Quand la jeunesse se met debout ! ». Aux côtés de mouvements citoyens africains du Sénégal, de la République Démocratique du Congo, du Togo, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali et bien sûr du Cameroun et du Burkina Faso, il a partagé et mutualisé sa riche expérience pour une unité d’action panafricaine « en vue d’être plus efficaces et efficients pour relever les défis de libération, de démocratie et de développement de l’Afrique ». Dans la déclaration de Ouagadougou, rendue publique à l’issue de cette rencontre, dont Valsero est signataire, les mouvements citoyens africains exigeaient « la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers d’opinion injustement et illégalement détenus en Afrique ». Aujourd’hui, il se retrouve lui-même prisonnier d’opinion dans son propre pays avec de nombreuses autres personnes ; il est du devoir de tous les patriotes africains de lui apporter leurs soutiens et d’agir pour sa libération.
Valsero a été arrêté en présence de sa fille qu’il était allé chercher après avoir animé une conférence publique. Il fut par la suite inculpé de huit chefs d’accusations pour le moins absurdes dont ceux de rébellion et d’insurrection. Malheureusement, avec ces accusations, il encourt la peine de mort.
Artiste engagé, panafricaniste convaincu, épris de justice et de l’État de droit, Valséro a été de tous les combats pour la liberté, la démocratie et les droits humains. Son malheur fut d’avoir rêvé d’un Cameroun et d’une Afrique dignes, libres, démocratiques et prospères ; ce qui lui vaut aujourd’hui d’être prisonnier d’opinion dans son propre pays.
Du reste, Valsero n’est pas la seule victime de cette croisade contre la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance au Cameroun. En effet, ils sont plus de 130 personnes à croupir injustement dans les geôles des autorités camerounaises. Leur seul crime, c’est d’avoir manifesté pacifiquement pour demander un « Cameroun réellement démocratique ».
C’est pourquoi, nous, mouvements citoyens, activistes de la démocratie et organisations de promotion et de défense des droits humains du Burkina Faso, exprimons notre solidarité militante et nos encouragements au peuple camerounais en lutte pour la libération sans conditions de tous les prisonniers d’opinions.
Au regard de ce qui précède, nous, organisations et mouvements citoyens, activistes de la démocratie et des droits humains du Burkina Faso, sommes debout pour faire face à la forfaiture en cours au Cameroun dont le dessein funeste est de faire taire les voix dissidentes et pérenniser le règne de Paul Biya. Au demeurant nous apportons :
Notre soutien indéfectible au peuple camerounais en lutte ;
Nos encouragements à la famille de ABE Gaston alias Valsero et à celles de tous les prisonniers d’opinions injustement incarcérés.
Par la même occasion, nous exigeons :
La libération immédiate et sans condition de Valsero et de tous les prisonniers d’opinions au Cameroun ;
L’implication diligente de l’Union Africaine et de tous les partenaires du Cameroun dans ce dossier afin de mettre fin à la détention de Valséro et de celui des prisonniers d’opinion, et d’empêcher l’assassinat programmé de ce digne fils d’Afrique, au regard des chefs d’inculpation qui pèsent sur lui.
Seule la lutte libère
Nan Lara, An sara
#FreeValsero #FreeCameroun
Ont signé la présente déclaration :
1. Association des Blogueurs du Burkina
2. Association Semfilms
3. Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA)
4. Le Balai Citoyen